• En général, il ne fait pas bon écorner saint jean luc mélenchon. Il a raison par définition et les blogs qui prétendent n'être inféodés à personne s'empressent de vous taper dessus et de défendre le "pauvre agressé". Comme je connais bien l'individu et que je n'aime pas écrire de bêtises, je suis abonné à "respublica" le journal de la "gauche laique" qui chaque semaine sert la soupe. Cette semaine est exceptionelle, une lettre ouverte à mélenchon. Je ne partage pas tout mais c'est à lire. Heureusement que ce n'est pas moi qui l'écrit. Qu'est ce que je me prendrais:

    “Tu déconnes Jean-Luc”, une lettre ouverte

    Mercredi 10 avril 2013

    Tu déconnes Jean-Luc. Tu déconnes. Chavez est mort et ce n’est pas l’Amérique du Sud ici. Il n’y a pas tous ces paysans sans terre et tous ces miséreux éloignés du civisme et de la démocratie. Tu déconnes Jean-Luc parce que tu sembles faire comme si tu étais tout seul. Faire le tribun c’est bien, c’est tonitruant, cela fait monter l’adrénaline militante et cela rassemble. Tu as raison, il faut faire le tribun parfois et offrir ces grands moments de communion collective au peuple de gauche.
    Cela ne rempli pas l’assiette mais un peu le cœur C’est déjà ça d’pris.  Tu portes de belles idées Jean-Luc, des idées neuves, soucieuses de justice, de solidarité, de fraternité. Tu places l’individu au centre de tout et le fric comme moyen et non comme but. J’y adhère moi à tout ça. Depuis le PS j’y adhère, depuis notre départ de ce parti j’y adhère toujours. Je ne suis pas résigné et je lutte contre la pensée unique que les pseudos intellectuels bien pensants, ceux qui pensent pour tous voudraient me faire avaler sous prétexte que celui qui voudrait faire autrement serait un excentrique que l’on n’appellerait plus “excentrique” mais extrémiste de gauche ! Les mêmes qui appellent “populiste” celui qui parle enfin et tout simplement au peuple sans démagogie pour le coup. Parce que la démagogie, la vraie, elle s’est désormais glissée dans leurs discours policés riches de mots compliqués qui font croire qu’ils ont tout compris au monde complexe et bouleversé qui nous entoure.
    Mais tu déconnes Jean-Luc et tu fais parfois comme si tu étais tout seul.
    Notre projet Jean-Luc, il faut le rendre audible, il faut le rendre réaliste. Ne t’énerve pas. Ne gueule pas, je suis calme moi. Je le sais moi, qu’il l’est, réaliste ! Mais avec tes sorties verbales passionnées et quelques unes de tes propositions bolivariennes tu nous ramènes le projet à un stade d’utopie pour toutes celles et ceux qui ne veulent ou ne peuvent Jean-Luc, oui, ne peuvent décrypter et analyser ces propositions. Et oui, le monde ne fonctionne pas comme tu voudrais, comme nous voudrions qu’il fonctionne tout de suite !
    Par exemple, qu’est ce que c’est que cette connerie de balancer lors d’une émission de télé que tu veux taxer tous les revenus à 100 % au delà de 360 000 euros annuels ? Tu disais 90 % et c’était bon. Non, t’as voulu montrer que t’en avais, t’as voulu assumer ton panache et vlan, t’es allé vers le caricatural ! Sur le fond pourquoi pas mais sur la forme, c’est une connerie qui veut dire : “voilà notre rêve, etc etc” et qui favorise un peu plus le classement de ton parti à l’extrême gauche. Une mesure comme ça elle discrédite le reste du programme. Que l’on soit d’accord avec elle ou pas n’est même plus le sujet. On devient Alice au Pays des Merveilles, LCR, LO enfin bref, tu marginalises le projet tout entier avec ce type de connerie et ce, malgré nous.
    Là, tu veux organiser une manif le 5 mai. Est ce notre rôle Jean-Luc ? Début 2012, tu parlais de révolution citoyenne. Tu n’évoquais que cette révolution par les urnes. Je partageais cette vision républicaine car nous sommes toi et moi des défenseurs acharnés de la République mais alors pourquoi cette manif ? Sur le fond, nous partageons évidement le diagnostic mais les urnes Jean-Luc, les urnes ! Là, tu facilites le job de la presse. Elle se réjouira de te mettre encore dans des cases de contestataires, d’extrémistes etc etc… Je sais bien que tu as envie de rue. Mais c’est trop tôt Jean-Luc, c’est encore trop tôt. C’est encore, fort heureusement, le temps des urnes. Je suis comme toi. Je suis profondément socialiste. Nous avons du quitter le parti et nos copains Lienemann, Filoche et les autres quand celui-ci n’a voulu garder du socialisme que le nom. Ils ont peut-être eu peur d’assumer des idées qui nécessitaient des combats acharnés à l’échelle européenne, je ne sais pas… Peur d’inventer un autre monde. Résignés. Bref, nous, nous sommes partis. Mais nous sommes partis pour que nos idées soient un jour au pouvoir.  Pas pour faire marrer la galerie avec des coups de gueule discrédités par leur fréquence. L’indignation, la révolte, nous la portons tous avec toi Jean-Luc mais nous n’avons pas quitté notre minorité au PS pour s’inscrire dans l’éternité d’une minorité sur l’échiquier politique. Sinon à quoi bon ? Si j’avais voulu me faire plaisir avec seulement des coups de gueule j’aurais choisi l’original Jean-Luc. C’est à dire Olivier. Non, moi, ce que je voudrais, c’est que nous travaillons à rendre nos idées crédibles. Parce qu’elles le sont ! Le vote des ouvriers ? On ne l’a pas eu ! Il nous faut plus de temps et plus de pédagogie. Il faut continuer à taper sur Le Pen et sur ses idées nauséabondes. Ils oublient, ces idiots ou ces racistes qui votent pour elle, que ce sont ces idées là, de peur et de xénophobie qui ont causé la seconde guerre mondiale !
    Cultivé, intelligent, courageux, généreux tu es tout ça. C’est une richesse pour le parti de gauche. Et puis tout d’un coup tu traites l’autre de salopard ! Tu déconnes encore ! Il est bien clair qu’un mec qui prône une telle politique ne peut, à mes yeux, être quelqu’un de bien. Mais “salopard” Jean-Luc, “salopard” ! Encore une sortie caricaturale qui nous emporte tous dans les méandres du clownesque ! C’est peut-être drôle, c’est peut-être insultant, que sais je, mais c’est tout sauf sérieux et en ce moment Jean-Luc, pour crédibiliser notre projet même si nous n’avons pas besoin de sérieux tout le temps nous n’avons pas besoin non plus de renforcer les journalistes qui nous poussent sur la gauche du terrain.
    C’est nous la gauche Jean-Luc ! Pas l’extrême gauche, pas la sociale - démocratie ! La gauche ! Et la gauche, elle est crédible !!!
    Alors cessons déjà un peu la personnification du parti. Tu es excellent Jean-Luc mais il faut désormais montrer que ce parti n’est pas celui d’un seul homme et d’un homme seul. Il faut imposer les Généreux, les Autain, les Delapierre et les autres… Nos savants, nos intellectuels, nos économistes, nos militants, il faut les faire monter au créneau.
    On va y arriver Jean-Luc. Tu as fait un gros boulot aux présidentielles et aux législatives. On va y arriver. Mais fais nous davantage confiance et ne t’emballe pas aussi souvent. Nous avons la même révolte. Faisons dès lors en sorte que le chemin qui mènera nos idées au pouvoir soit le plus direct possible. Pour cela Jean-Luc, il faut aussi jouer avec les armes de l’adversaire. Et son arme favorite, c’est la com !

    Je t’embrasse Jean-Luc,
    Hubert (http://huberthurard.over-blog.com/)


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  • J'ai vu tout à l'heure que Jerome Cahuzac avait avoué aujourd'hui ce qu'il niait depuis des mois. Ainsi les affirmations de Médiapart étaient exactes "en bloc et en détail". Ainsi celui qui était chargé entre autres de surveiller les fraudes fiscales était bénéficiaire et auteur de fraude fiscale. On peut donc dire qu'il trahissait les devoirs de sa charge. Il a menti devant les micros de France 2 dans un débat avec Mélenchon. Il a menti sous serment devant la représentation nationale et aujourd'hui il demande le pardon. J'ai des difficultés à ne pas m'étrangler. Le pire c'est que ce monsieur était censé être un représentant de la gauche. Je ne vais pas lui nier le droit de dire qu'il se croit de gauche. Il pense, dit ce qu'il veut, vote comme il veut. Simplement je lui nie le droit de représenter une quelconque tendance politique. Je reviens sur un thème que j'ai déja développé, d'où qu'ils viennent, les représentants de la politique  doivent être propres. Alors pas d'indulgence possible. Il ne doit plus pouvoir représenter une collectivité locale où nationale. Il doit être inélligible à vie et cela doit se généraliser à tous les tricheurs. J'entend que du côté de Marseille, on commence à prendre en compte ce que disait Montebourg il y a 5  où 6 ans. Là aussi si les choses sont avérées, la politique marseillaise devra se renouveler et si elle ne le fait pas, qu'au moins la population le fasse pour elle. En évitant de croire que ceux qui prétendent avoir "les mains propres" seraient une solution. Ils ne l'ont jamais été et ne le seront jamais. Car même si parfois leurs comptes en banque sont propres leurs idées elles en sont loin. Il y a peu de temps un petit esprit a cru bon de traiter Moscovici de "salopard". Cette qualification était indigne et passablement insupportable. Aujourd'hui je pense qu'elle a sa raison d'être. On est vraiment en droit de traiter Cahuzac de salopard.


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  • Rappelez vous, il fut un temps où un petit bonhomme nommé sarko jetait en pâture les roms à la vindicte publique. Nombreux furent les français qui, choqués, dénoncèrent cette politique. J'en fus avec bien d'autres. Sarko n'est plus là et c'est bien ainsi. Ce n'est pas pour cela qu'il faut renoncer à étudier les vrais problèmes posés car il y en a. Au début de son ministère Manuel Vals a eu le malheur de considérer que la vie dans certains camps de roms était inacceptable et il a fait détruire certains de ces camps. Bien entendu il fut des dénonciateurs pour expliquer qu'il ne servait à rien de virer Sarko et Hortefeux-Guéant si c'est pour faire pire. Oui oui j'ai lu chez des élus et militants du front de gauche que Vals c'était pire que Hortefeux.

    Faut vous dire monsieur que chez ces gens là  y'a de la mesure monsieur, y' a de la mesure.

    Hier à Montreuil, il s'agissait de mettre en place des "mobil-home" pour des roms qui avaient dû fuir un squat suite à un incendie.

    Qui à t-on trouvé pour s'opposer à cette installation: le front de gauche et l'ancien maire de la ville J.p Brard communiste qui fut mieux inspiré  par le passé. Jusque là je trouvais que cet homme était plutôt respectable et qu'il faisait preuve d'intelligence. Oui mais il faut compter avec le fait que Montreuil est aujourd'hui dirigée par une équipe socialo-écolo sous l'autorité de Dominique Voynet. Donc les choses sont forcément différentes. Ben oui mon gars, ce qui était vrai sous Sarko et vrai contre Vals devient faux lorsqu'il s'agit de Montreuil. Donc hardi mon gars, voilà mon J.p Brard qui avec son ex assistant parlementaire barre la rue où doivent être installés les roms. Un communiqué signé du front de gauche et des "citoyens montreuillois" dénonce clairement la politique de la mairie dirigée par Dominique Voynet. Bien entendu il ne faut pas y voir la proximité d'élections municipales dans un an. Ben voyons quelle idée. J'ai cru un moment qu'on allait nous ressortir le "seuil de tolérance" inventé par j.m le pen dans les années 70. J'ai honte pour ces gens là. Ils sont devenus fous. Et ce sont ces gens là qui voudraient nous donner des leçons de lutte contre le fn. Pitoyable,simplement pitoyable.

    Le mrap à publié un communiqué qui appelle à se désolidariser de tous actes racistes et par conséquent de cette action inqualifiable. je m'y associe car s'il est vrai que l'acceuil des roms pose de vraies questions, le devoir des républicains, a fortiori de gauche, est de combattre toutes les exclusions d'où qu'elles viennent.

    Ohé les raleurs et les raleuses, les indignés de la 25 ème heure,où êtes vous? Que faites vous? Êtes vous devenus sourds? Vos claviers sont ils en panne où bien êtes vous si instables sur vos bases que vos prétendues idées ne seraient que des postures?  

    ci joint les liens vers les communiqués du front de gauche et du mrap. il y a des gens qui sont encore capables de dignité et d'indignation.

     

    http://www.cmontreuillois.fr/?p=1225

     

    http://blogs.mediapart.fr/blog/ivan-villa/050313/le-mrap-appelle-le-pcf-et-le-fdeg-se-desolidariser-des-elus-qui-exhortent-la-haine-des-montreuillois 

     

    suite au commentaire de giher, je rajoute l'article du citron vert.

     

     http://www.lecitronvertmontreuil.fr/content/l-integration-des-roms-dans-la-societe-montreuilloise


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  • Pour ne pas en parler sans savoir, j'ai trouvé cet interview dans le monde. Cela éclaire un peu mieux ce qui se joue actuellement. Etant fondamentalement opposé à la guerre civile, je pense qu'il y a de quoi travailler à partir de ce texte qui nécéssite d'être amélioré. C'est bien ce qui est expliqué dans cet interview. Perso je comprend parfaitement que la cfdt ait signé cet accord et je ne vois pas ce qui justifie les accusations de traitrise et de copinage avec le patronat. C'est un texte de travail qui à des mérites et des zones d'ombre. Que les députés fassent leur travail en toute liberté et alors nous pourrons nous mettre en colère où applaudir. Cela dit je ne suis pas choqué que d'autres manifestent aujourd'hui leur désaccord. Cela relève de leur autonomie indispensable. Qu'ils soient simplement un peu respectueux des signataires. Il se pourrait bien qu'on les voient un jour défendre (comme bien souvent) les avancées obtenues. Regardez l'histoire syndicale et vous verrez que les accords dénoncés comme illégitimes par la cgt sont généralement défendus par elle même quelques années plus tard lorsqu'on souhaite les modifier. Ce qui était ignoble hier devient "un droit inaliénable" un peu plus tard. Grandeur et misère d'un syndicalisme qui perd son âme. Et je n'écris pas cela par méchanceté où agressivité, ce comportement me fait vraiment beaucoup de peine.

    texte de l'interview:

     

    Le projet de loi qui retranscrit l'accord sur l'emploi, conclu le 11 janvier entre le Medef et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC et CFTC), va être présenté en conseil des ministres, mercredi 6 mars. Le texte sera ensuite étudié en commission à l'Assemblée nationale, les 25 et 26 mars, avant de passer dans l'Hémicycle entre le 2 et le 5 avril. Le gouvernement a demandé aux parlementaires de ne pas trop le modifier. Mais beaucoup de voix s'élèvent, notamment à l'aile gauche du Parti socialiste, pour faire valoir le droit d'amendement des députés et corriger un projet jugé trop favorable au Medef. Jean-Marc Germain, rapporteur socialiste du texte (Hauts-de-Seine), va devoir composer avec ces différentes pressions.

    Quel regard portez-vous sur le texte final du projet de loi ?

    Jean-Marc Germain : Le principal, c'est que désormais, pour faire un plan social dans ce pays, il faudra soit un accord salarié majoritaire, soit un accord de l'administration par homologation. Aujourd'hui, c'est une procédure unilatérale des chefs d'entreprise. Je me réjouis du choix qu'a fait Michel Sapin parce qu'il y avait beaucoup d'incertitudes dans l'accord et des craintes légitimes.

    Cette disposition change tout. Les signataires avaient des visions complètement divergentes, avec d'un côté le Medef, qui souhaitait une autoroute du licenciement, et de l'autre la CFDT, qui souhaitait que l'administration pèse vraiment en cas d'absence d'accord avec les salariés. Cela aurait pu être un accord qui facilite les licenciements, les plans sociaux, ça devient un accord qui les rend plus difficile, en privilégiant toutes les solutions qui permettront de sauver l'emploi, comme le chômage partiel ou les redéploiements internes dans les entreprises.

    Dans le même esprit, le Conseil d'Etat a souligné le risque juridique des dispositions concernant la mobilité forcée et Michel Sapin les a corrigées. Les salariés qui refusent une mobilité prévue par un accord collectif auraient été soumis à un licenciement individuel. C'était contraire à la convention 158 de l'Organisation internationale du travail. Cette décision nous ôte une grosse épine du pied. Je m'en félicite mille fois.

    Les députés socialistes vont-ils tout de même amender le texte, que n'ont pas signé tous les syndicats ?

    On fera notre travail d'amendement. Le rôle du Parti socialiste n'est pas d'être du côté de tel ou tel syndicat. C'est pour cela que je n'ai pas signé la tribune des cent parlementaires en faveur du texte. Pour la même raison, je ne participerai pas, comme une partie du PS, à la manifestation de demain contre l'accord. Le PS doit représenter 100 % des syndicats. Je suis dans une attitude loyale vis-à-vis des signataires parce qu'on ne va pas déchirer leur copie. Cela se traduirait par l'arrêt des négociations pour les cinq prochaines années. Mais cela n'empêche pas de regarder les difficultés réelles que pointent les non-signataires. Je dois le même respect aux uns et aux autres.

    Le projet de loi laisse beaucoup de blancs et ces blancs sont aussi importants que ce qui est écrit. Notre rôle, c'est de combler les trous du texte.

    De quels trous parlez-vous ?

    Par exemple sur la question de la mobilité géographique. L'accord ne dit rien sur les limites dans lesquelles cela se situe. Demander à un salarié en région parisienne de bouger à un autre endroit de la région avec des transports en commun ce n'est pas la même chose que de demander à un salarié de Dunkerque d'aller travailler à Perpignan. Autant le premier cas est possible si c'est compatible avec la vie personnelle, autant le second, il faut que la loi l'interdise. On ne peut pas tout renvoyer à l'accord d'entreprise. On n'est pas en train de négocier des virgules, on veut encadrer des choses qui sont fondamentales. Cela ne change pas l'équilibre de la loi.

    Sur d'autres dispositions, on ne va pas changer l'accord, mais on veut introduire un droit de suite, par exemple sur les emplois précaires. On ne va pas changer les taux de fiscalité additionnels qui ont été mis en place sur les CDD. On va reprendre ce qu'ont fait les partenaires sociaux mais on va mettre une clause de revoyure dans un an, et si à ce moment-là, la proportion de CDD n'a pas baissé ou si des CDD d'usage se sont multipliés au détriment d'autres, on demandera aux partenaires sociaux de remettre l'ouvrage sur le métier.

    Quelles autres dispositions du texte pourriez-vous revoir ?

    Il y a beaucoup de questions qui restent en suspens. La couverture complémentaire maladie est une excellente mesure. Elle va permettre à 4 millions de salariés d'avoir une complémentaire collective pour quatre fois moins cher qu'une complémentaire normale, et à 400 000 personnes non couvertes de l'être. Mais il reste plein de questions liées aux ayants droit, la portabilité quand vous êtes au chômage ou la transition quand on part à la retraite.

    Les nouvelles procédures de plans sociaux devront être également précisées. Quel est le contenu exact de ce que doit vérifier la direction départementale du travail ? Est-ce qu'elle se prononce sur le motif économique, ou sinon quel juge s'empare du dossier ? C'est très technique, mais la question fondamentale est de savoir si on pèse d'avantage en amont sur les plans sociaux pour les améliorer, ou en aval.

    Enfin, il y a la question des délais de prescription, que je trouve trop courts, notamment sur les salariés qui feraient des contentieux contre leur employeur après un licenciement.

    Vous étiez attaché aux comptes personnels de formation qui seront renvoyés à un autre texte...

    Les comptes personnels de formation sont une revendication essentielle du Parti socialiste. Tout dépendra de la suite, de ce qu'on mettra dans ce projet. Soit c'est comme le droit individuel à la formation (DIF), soit on fait un vrai régime interprofessionnel intéressant. Moi j'appelle à la création d'une assurance formation comme a pu être l'assurance chômage. Il y aura un vrai droit de formation qualifiante, qui serait un grand progrès pour notre pays. Cette question sera un peu traitée, sur le principe, dans ce texte, mais elle fera l'objet d'une future loi avec de futures négociations avec les régions. Cela peut être une coquille vide comme un très bel outil.

    Laurence Parisot, devant le groupe PS, a demandé au nom du Medef que vous ne modifiez pas le texte. Que lui répondez-vous ?

    Je lui ai dit : "On vous a laissé travailler, laissez-nous faire notre boulot à notre tour, en nous faisant confiance. Admettez que l'intelligence est collective et qu'on peut y apporter notre valeur ajoutée." Il y a un temps où la feuille de route est fixée, il y a un temps pour la négociation et l'accord, et enfin il y a le temps du Parlement. Il faut respecter ces trois temps.

    Avec la version actuelle du texte, on n'a plus de situation inacceptable, de sujet où on est dans un choc frontal avec le patronat. Tout dépendra désormais de ce qu'on mettra dans les blancs.

    Nous travaillons sur une ligne de crête en essayant d'atteindre quatre objectifs politiques : la baisse du chômage, la réduction de la précarité, l'amélioration des conditions de vie des travailleurs et de meilleures performances pour les entreprises.

    La question de la cession des sites rentables va-t-elle être un des moments clés du débat ?

    L'article 14 traite la moitié du sujet. Il crée le principe : le chef d'entreprise qui veut fermer une activité doit chercher un repreneur. Il traite de la partie du code du travail, de l'information, de la consultation et de la possibilité pour les salariés de recourir à un expert pour comparer les offres. La proposition de loi au mois de juin traitera de l'autre moitié du dossier, ce qui concerne le code du commerce, avec la nomination d'un administrateur pour vérifier le sérieux de la recherche d'un repreneur et du sérieux des offres.

    Selon vous, ce texte modifie-t-il profondément le rapport dans les entreprises entre salariés et employeurs ?

    On avance vers une cogestion à l'allemande, vers une plus grande implication des salariés à la stratégie d'entreprise, que ce soit à la fois par leur participation au conseil d'administration – l'engagement 55 de François Hollande –, ou à travers les procédures d'information-consultation qui seront désormais élargies aux questions de stratégie d'entreprise.

    Il y aura aussi tous les trois ans la négociation sur la gestion prévisionnelle des emplois et compétences, qui devient centrale. On en parle moins, parce que c'est moins spectaculaire. Mais c'est une participation beaucoup plus grande des employés à la maîtrise de leur avenir.


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  • ""j'ai reçu ce qui suit. bien entendu j'ai signé mais dans un but bien précis: pousser l'europe vers son développement et non pour sa régression comme le souhaitent un certain nombre qui se prétendent "vraie gauche" et ne rêvent en fait que du retour de la droite, pensant ainsi que le peuple les rejoindra. l'isolement n'est jamais la solution et je suis surpris de voir des gens qui se prétendent internationalistes se vautrer dans la fange antieuropéenne. si vous pensez que l'europe est utile et qu'il faut la faire avancer, je vous invite à signer et à indiquer le sens de votre signature.""

     

    Bonjour,
    Nous sommes un groupe de citoyens Européens de tous pays de tous bords
    politiques de tous milieux sociaux culturels, de tous âge et de toutes
    confessions.

    Nous vous demandons de signer la pétition
    http://citoyenseuropeenspourunbudgetsocial.wesign.it/fr pour demander
    à nos députés Européens de rejeter le budget d'austérité qui est
    soumis à débat à partir du 3 Mars 2013.
    Comme vous avez due voir dans les médias, le  8 février dernier les
    leaders Européens ont décidé de baisser le budget de l’union
    européenne pour la période 2014-2020.
    Le budget pour l’insertion professionnelle des jeunes est de 6
    milliards d’euros alors que le chômage des 18/35 ans coûte 150
    milliards par an en Europe.
    Le Programme Européen d’Aide au plus Démunis (PEAD) passe de 3,5
    milliards pour 17 Etats membres à 2, 5 milliards d’euros pour …28
    Etats membres !
    L’extraordinaire défi de la transition écologique est  spectaculairement nié .
    C’est donc en « rognant » sur demain, que le Conseil Européen entend «Économiser ».
    La peur de laisser l’Europe taxer les nouveaux flux de l’économie
    mondiale ne doit pas se payer par une austérité agressive. Or, un
    continent ne vit que par sa capacité de création, de renouvellement et
    de cohésion sociale.
    C'est pourquoi:
    1) Nous demandons à nos élus européens de rejeter un budget qui n’offre
    aucun avenir à la jeunesse, ni n’assume la promesse de solidarité du
    projet européen.

    2) Nous demandons une consultation exceptionnelle portant sur la
    solidarité entre les générations en Europe et son financement par des
    ressources nouvelles, non soustraites aux Etats.
    merci
    Signez, diffusez et rejoignez le mouvement sur: citoyenseuropeens@gmail.com

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