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    Stephane Hessel est mort et je n'ai pas compétence pour en parler intelligemment alors je vous propose d'écouter ce texte de Bernard Joyet. C'est un chanteur qui mériterait qu'on parle un peu de lui, alors j'y reviendrai. Pour l'instant écoutez calmement et pensez à Monsieur Hessel qui ne nous montrera plus le chemin.


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  • Le débat qui fait rage actuellement sur le mariage m'amène à vous proposer mon cas personnel  que je partage avec 2 de mes frères. Nous étions 4 dans ce cas mais mon frère ainé est décédé à 18 ans,nous sommes donc 3 dans une situation assez rocambolesque. Il semble que nous soyons quelques dizaines en france mais guère plus d'après un avocat que mon père avait contacté après le décès de ma mère en 1980.

     

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    Regardez bien ma page d'état civil sur mon livret de famille, il y a mon père mais ma mère n'y est pas. Pourtant j'ai très bien connu ma mère, j'ai vécu aux côtés de mon père et de ma mère jusqu'à l'âge de 21 ans avant de construire ma vie personnelle. J'ai accompagné ma mère au cimetière en décembre 1980 àprès une longue lutte contre le cancer. Mais si cela m'est encore douloureux aujourd'hui, cela reste assez anecdotique. En revanche,  pas de mère sur un livret de famille, il faut le faire.

     J'aimerais bien savoir ce qu'en pensent les opposants au mariage gay (je dis mariage gay car mariage pour tous n'a pas de sens et sert à certains pour imaginer je ne sais quel anerie de type incestueux etc). Ils n'ont que le mot famille aux lèvres, ils portent cela comme un étendard comme si c'était un fait historique qui se perd dans les origines du monde "lorsqu'il fût créé par dieu" (hypothèse non vérifiée). Alors rappelons leur que le mariage n'est sacré (sacrement) que depuis le 12 ème siècle, ce qui est assez court au regard de l'histoire humaine et que ledit mariage avait pour but de transformer la domination du père sur sa fille en domination du mari sur sa femme. Accessoirement cela servait aussi à organiser les successsions pour ceux qui avaient des biens. Il devient un acte civil après la révolution française et est bien entendu condamné par le pape en 1880.

      http://www.lemariagevirtuel.com/origines/index.php3

      Le mariage n'est pas autre chose qu'un code  qui correspond à l'état d'une société et en traduit les comportements et les évolutions. C'est pour cela qu'il est temps de reconnaître le droit des homosexuels à contracter mariage. L'apparition du sida a montré à quel point les gens non mariés et en difficultés avec leur famille étaient fragilisés lorsque le décès de l'un des deux survenait. Pas d'héritage possible. Combien se sont retrouvés à la rue parce que le compagnon décédé était le propriétaire du logement. C'était sa famille qui récupérait le bien.

    Des milliers d'enfants sont sans statut reconnu par la société. de quel droit leur impose t'on cela? De quel droit m'as t-on imposé ainsi qu'à certains de mes frères de ne pas avoir de mère légale alors que je la connaissais parfaitement. Il a fallu que je sois adulte pour comprendre. Je vous explique donc.

      Un peu avant la fin de la deuxième guerre mondiale, ma mère a été "mariée" (oui cela existait) à un homme plus agé qu'elle. Elle ne le connaissait que de vue et c'était un personnage falot. Lorsque celui qui allait devenir mon père est revenu après avoir soldé ses bêtises de la guerre (division charlemagne de triste mémoire) il a rendu visite à ma mère (ils se connaissaient depuis longtemps). Peu de temps àprès, ma mère quittait son mari et se mettait en couple avec mon père.

    C'était en 1949, quatre enfants sont nés hors mariage puique ma mère n'était pas divorcée. Elle ne pouvait nous reconnaître car elle aurait été poursuivie en justice (enfants adultérins à cette époque ça ne pardonnait pas) et nous aurions porté le nom de son mari légal. Mon père faisait la course à chaque fois pour nous déclarer en mairie. En 1956, ma mère enfin divorcée a pu se remarier et les 5 enfants qui naquirent ensuite ont eu le droit d'avoir une mère légale. Après le décès de ma mère , mon père a tenté de faire changer les choses mais c'était d'une trop grande complexité et  à sa mort nous n'avons pas prolongé ce combat. 

      Si je donne cette explication très intime, c'est que j'en ai assez de ces pseudo- moralistes qui parlent de tout et de rien sans raison, qui mentent à longueur de discours en cachant leurs véritables intentions. Ce qu'ils veulent, c'est faire revenir leur conception religieuse dans les lois d'un état laïc.

      Les projets actuels ne leur retirent  rien, ne les oblige en rien à changer de mode de vie. Eux en revanche, veulent s'arroger le droit d'imposer aux autres leur mode de vie, leur conception du monde, de la famille, du mariage, de l'enfantement, de l'adoption. Ils se moquent éperdument des souçis rencontrés par les enfants pour peu qu'ils entrent dans les cases. Ne les laissons pas faire.

      Derrière ce combat se cache tous les refus de l'église sur l'avortement, le divorce, la contraception, la laicité, la liberté de faire ce que l'on veut de son cul tant que c'est entre adultes libres, adultes ,responsables, et consentants.

      Au fait j'allais oublier, je n'ai pu aller au catéchisme (eh oui je suis de culture chrétienne) qu'après le remariage de ma mère. avant j'étais sans doute l'enfant du diable, et après..........?

      Je vous invite à aller voir le lien qui suit.

      http://www.liberation.fr/tribune/0101497885-a-quoi-sert-le-mariage


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  • Après le refus de la legion d'honneur par tardi, je ne trouve pas mieux que ce texte de l'incontournable "tonton Georges".

    Ce texte a été enregistré par Maxime Leforestier dans un disque intitulé: "12 nouvelles de Brassens".

     

    Parole de La Légion D'honneur:

    Tous les Brummel, les dandys, les gandins,
    Il les considérait avec dédain
    Faisant peu cas de l'élégance il s'ha-
    Billait toujours au décrochez-moi-ça.
    Au combat, pour s'en servir de liquette,
    Sous un déluge d'obus, de roquettes,
    Il conquit un oriflamme teuton.
    Cet acte lui valut le grand cordon.
    Mais il perdit le privilège de
    S'aller vêtir à la six-quatre-deux,
    Car ça la fout mal saperlipopette
    D'avoir des faux plis, des trous à ses bas,
    De mettre un ruban sur la salopette.
    La légion d'honneur ça pardonne pas.

    L'âme du bon feu maistre Jehan Cotart
    Se réincarnait chez ce vieux fêtard.
    Tenter de l'empêcher de boire un pot
    C'était ni plus ni moins risquer sa peau.
    Un soir d'intempérance, à son insu,
    Il éteignit en pissotant dessus
    Un simple commencement d'incendie.
    On lui flanqua le mérite, pardi !
    Depuis que n'est plus vierge son revers,
    Il s'interdit de marcher de travers.
    Car ça la fout mal d' se rendre dans les vignes,
    Dites du seigneur, faire des faux pas
    Quand on est marqué du fatal insigne.
    La légion d'honneur ça pardonne pas.

    Grand peloteur de fesses convaincu,
    Passé maître en l'art de la main au cul,
    Son dada c'était que la femme eut le
    Bas de son dos tout parsemé de bleus.
    En vue de la palper d'un geste obscène,
    Il a plongé pour sauver de la Seine
    Une donzelle en train de se noyer,
    Dame ! aussi sec on vous l'a médaillé.
    Ce petit hochet à la boutonnière
    Vous le condamne à de bonnes manières.

    Car ça la fout mal avec la rosette,
    De tâter, flatter, des filles les appas
    La louche au valseur; pas de ça Lisette !
    La légion d'honneur ça pardonne pas.

    Un brave auteur de chansons malotru
    Avait une tendance à parler cru,
    Bordel de dieu, con, pute, et caetera
    Ornaient ses moindres tradéridéras.
    Sa muse un soir d'un derrière distrait
    Pondit, elle ne le fit pas exprès,
    Une rengaine sans gros mots dedans,
    On vous le chamarra tambour battant.
    Et maintenant qu'il porte cette croix,
    Proférer : "Merde", il n'en a plus le droit.
    Car ça la fout mal de mettre à ses lèvres
    De grand commandeur des termes trop bas,
    D' chanter l' grand vicaire et les trois orfèvres.
    La légion d'honneur ça pardonne pas.



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  • Depuis que je tiens ce blog avec plus où moins de régularité, je n'ai supprimmé qu'un seul commentaire. J'avais demandé à son auteur de donner son origine car je n'aime pas l'anonymat surtout lorsqu'il s'agit d'écrire des aneries. Il ne l'avait pas fait.

    Aujourd'hui, il y a un visiteur assez régulier et juste un peu fou qui se jette sur certains blogs pour y déverser des commentaires indigents et presque toujours à côté du sujet traité. Il y a mon blog, mais également celui de mon ami Giher. Peut être y en a t-il d'autres. J'annonce que désormais chaque commentaire sans contenu réel explicite, argumenté, lisible sera supprimmé et indiqué comme tel.

    Je ne demande à personne d'être systématiquement d'accord avec moi et j'apprécie qu'on me porte la contradiction où l'appui mais je demande que ce soit fait avec sincérité, honnêteté et argumentation. Une réponse d'un auteur de droite ne me gêne en rien si elle correspond aux conditions fixées.

    Nous sommes un certain nombre à faire des blogs sincères et nous n'avons pas à supporter l'indigence de certains. Je ne le supporterai plus. Mais si vous avez une vraie opinion à défendre, ce blog vous est ouvert dans la limite du respect des lois sur tous les racismes dans toutes leurs formes.


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  • De l’autre côté de notre mare,

    C’est fréquenté il faut voir

    Des palmipèdes d’une race à part

    Qui me font peur rien qu’à les voir

    Z’ont des plumages café au lait

    Et quand ils nagent c’est en biais

    J’trouve ça dommage dans le paysage

    Ce désordre de sillage

     

    Je suis canard de chez canard de père et mère canard

    Je suis canard de chez canard  et je suis fier de ma mare

     

    Ils font des p’tits, z’ont qu’ça à faire

    Ils boivent mon eau, mangent mes vers

    Ils prient des dieux, qu’existent pas

    Même Walt Disney ils connaissent pas

    Quand je les croise, je baisse le bec

    Ils sentent la vase, c’est infect

    J’ai l‘odorat très délicat

    Et j’aime pas c’que j’connais pas

     

    Refrain

     

    De l’autre côté de notre mare

    Ça rit ça chante il faut voir

    J’tiens plus mes canes et certains soirs

    Y’en a qui traversent dans le noir

    Quand elles reviennent comme c’est curieux

    Y’a des diadèmes dans leurs yeux

    P’têtre qu’une nuit sans faire de bruit

    Je travers’rai moi aussi

     

    Refrain

     

    J’y suis allé droit comme un i

    J’en suis rentré vaguement gris

    Depuis je danse, je chante je ris

    Et je nage en biais moi aussi

     

                                                            on a le droit de faire des fautes d'ortographe!!!!!


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