• Le 25 septembre, j'ai commis un article un peu, mais volontairement, provocateur, intitulé "les retraites en question". Giher dans un commentaire m'a demandé de préciser un peu ma pensée. Avant de répondre je constate avoir eu une vision assez  juste au regard de ce que dit médiapart (voir le blog de raleuse 02468 dans mes favoris.

    Donc je m'y colle.

     

    D'abord un constat de la situation syndicalo politique française. Jamais le patronat n'a accepté de reconnaître la part de responsabilité des syndicats et je crois honnête de dire que la réciproque est probablement vraie. Lorsque le patronat fait mine de reconnaître le syndicalisme c'est pour prendre exemple dans les syndicats étrangers qui ont chacun leur histoire propre.

    On entend fréquemment les entrepreneurs dire,avec raison selon moi, qu'il faut avoir de la "lisibilité" à long terme pour construire des entreprises stables,performantes et créatives. Admettons qu'ils soient sincères, tout du moins la grande majorité de ceux qui dirigent les p.m.e. Je sais que je demande à  certains un effort compliqué.

    Côté syndical, on entend régulièrement dire que la négociation est impossible en france et que c'est cela qui crée, comme le montre bien la situation actuelle,le conflit.

    Quand aux gouvernements, presque tous, à l'exception de deux aù trois cherchent à passer en force en prenant appui sur les uns où sur les autres et leurs projets sont mis en pièce à la première occasion, voire les 35 heures auxquelles on prête bien des torts injustifiés au regard de la réalité.

    A propos de la réforme actuelle, parmi les contestataires je lis qu'il faut voir le financement au regard du p.i.b. et dans le même temps qu'il faut préserver coûte que coûte le système par répartition, où alors qu'il faut taxer le capital. Je ne suis pas en désaccord mais je dis très tranquillement que le pib et le capital n'ont rien à voir avec la répartition. Donc il faut inventer en tentant de trouver une sorte de "compromis historique".

    La suède a réussi un travail de ce genre. Je ne suis pas adepte de leurs conclusions. mais de la méthode qu'ils ont utilisé.

    Négocier, négocier jusqu'à ce que chacun accepte de signer sans qu'une où l'autre des parties ne soit considérée comme perdante absolue. Leur accord est désormais inscrit dans la loi. Les grands principes sont les suivants:

    -déficit interdit

    -une part de la retraite en répartition, l'autre en placement dans un fond de pension au choix du bénéficiaire.

    -le système est géré paritairement et en fonction de l'état des finances du mécanisme, il y a fluctuation des pensions à la hausse comme à la baisse.C'est ce que j'en ai retenu et je répète que je ne partage pas ces conclusions. Ce sont celles des suédois, mais ce qui m'importe c'est qu'ils aient réussi à trouver un accord.

    A voir les prospectives faites sur la part de pib que représenterait les retraites, mon idée serait de fixer par né-go-cia-tion la part de l'économie qui doit être affectée au système social plutôt que de fixer un taux de cotisation sur les salaires. Pourquoi? Il existe des professions (informatique,négoces par ex) qui avec peu de monde génèrent des résultats plus que confortables pendant que d'autres sont grosses demandeuses d'emplois (le bâtiment par ex) et  ne génèrent pas du tout les mêmes plus values.  Voici un moyen de rétablir un peu de justice entre les métiers et redonner des chances à la création d'emplois producteurs de richesses. Car il s'agit bien de partager des richesses et non de la pauvreté.

    Ainsi les entrepreneurs auraient la lisibilité souhaitée et le budget de l'état n'aurait plus à combler par l'impôt où par l'emprunt des déficits qui tôt où tard pésent sur l'économie (employeurs comme employés).

    Il va de soi que lorsque je parle de parts de pib, l'épargne, les assurances vies, sicav et autres sont concernées ainsi que les successions. Je n'ai jamais été favorable à la défiscalisation des successions. Lorsque mon père est mort, nous avons vendu sa maison et avec chacun de mes frères nous avons récupéré 25000 euros sans payer l'ombre d'un centime d'impôt. Je ne vois pas pourquoi.

    Ce qui pose à l'état un problème de fond aujourd'hui c'est qu'on veut à la fois réduire la surface d'imposition et le pourcentage d'imposition. C'est ainsi qu'on fabrique les crises de demain.

    Je ne suis pas économiste et donc incapable de proposer un niveau de cotisation mais je livre cette idée comme une contribution publique qui peut être contestée en partie où en totalité.

    On peut néanmoins réfléchir à un taux moyen qui soit un peu trop élevé lorsque la population est en baisse mais qui génère des excédents pour les périodes plus compliquées comme actuellement. Ce système bien entendu intègre à la fois les retraites et la sécu. Aux négociateurs de répartir justement entre les deux. On peut même envisager un système de vases communicants de l'un vers l'autre et vice versa. C'est ma part de liberté que de proposer une égalité de traitement qui conduise à la fraternité. tiens j'ai déja vu ça quelque part.

    C'est la raison pour laquelle je souhaite que cet éventuel accord soit accolé à la constitution et soumis à l'acceptation populaire par référendum comme tout acte fondamental des règles de vie en commun. On peut si l'on veut appeler cela 6ème république, si on réforme en même temps le statut des élus et de la représentation nationale. Barovin a fait de nombreux articles sur ce thème. je ne partage pas tout mais il ya des choses très intéressantes.

     

    petit complément. dans cet article je ne parle pas de l'age de départ pour la raison suivante. c'est pour moi sans intérêt. la seule chose qui compte est la durée de cotisation. un médecin qui commence à bosser à 28 où 30 ans n'a pas droit à un départ à 60 ans. ce serait très injuste. c'est pourquoi seule la durée est importante.

    cette durée peut être modifiée en fonction de la pénibilité reconnue d'un métier. si la durée de base est à 40 ans on peut fixer des taux de réductions en fonction de la pénibilité. 35 ans par ex pour un métier purement physique (marins pêcheurs, maçons, travail posté). si je ne détaille pas ce que je crois sur la pénibilité c'est parceque depuis qu'il en est question, j'entend tout et n'importe quoi. des choses très sérieuses et des aneries difficilement imaginables. en gros le travail est fatigant. bien vu j'avais jamais remarqué. ce que j'aimerais par contre c'est qu'un travail sérieux soit fait sur les conditions de travail ety la résistance de certains salariés aux évolutions de sécurité, postures etc. 


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  • Voilà je suis de retour, avec le dé gui goule et rougoule. Un rhume et un putain de mal de gorge qui me fait consommer un paquet de mouchoir a l'heure. Bref plutôt moyen le claudioo. Voyage pour la première fois contrasté. Intéressant mais qui nous laisse sur notre faim, j'en reparlerai. Heureusement restent dans nos têtes les superbes visions de la baie de Naples et de la côte amalfitaine. Les articles vont suivre puisque j'ai récupéré un retoucheur d'images qui correspond à mes faibles compétences.

    Je constate qu'en mon absence, la mobilisation n'a pas cessé, le nabot est toujours aussi autiste et les godillots vomissent leurs insultes habituelles. Il va donc falloir en remettre un coup supérieur. J'aime assez la proposition de Mélenchon d'appeler à une manif nationale  telle que celle contre l'abrogation de la loi falloux. S'il faut passer par l'épreuve de force, alors soit? ce sont eux qui l'auront choisi.

     

    La photo qui suit est prise de la corniche de Capri. Au loin le Vésuve.

     

    CIMG0379


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  • A partir de demain silence sur le blog pendant une dizaine de jours. Je pars pour la baie de naples avec flo qui a bien besoin de penser à autre chose.

    Au programme: Naples bien sur mais aussi le Vésuve, Sorrente, Capri qui, semble t-il, vaut mieux que la ritournelle bouseuse des années 60, Pompéi pour vérifier que nos livres d'histoire du collège disaient vrai. Herculanum, Positano et la côte amalfitaine. Bref que des choses sans intérêt.

    Pendant ce temps ma bécane va faire un tour au garage car depuis quelques temps je n'arrive plus à retoucher mes photos, la biellette du compresseur inversé a du chauffer et tout s'est mis en grève pour une histoire de retraite que je n'aurais pas garanti à mon disque dur.

    Donc je fais les photos et si toto est décidé , je vous montre tout ça dans un moment.

    En attendant tous ceux qui ne désertent pas se retrouvent dans la rue le 12 octobre. Je suis désolé de ne pas y être mais un voyage se réserve à l'avance. De toutes mes forces aux côtés des manifestants.

    le nabot en romanie, le nabot en romanie, le nabot en romanie. a bientôt.


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  •            http://webmail1k.orange.fr/webmail/fr_FR/download/DOWNLOAD_READ_PPS.html?IDMSG=4771&PJRANG=2&NAME=Retraites+CGT++EM+.pps&FOLDER=INBOX

     

    j'ai reçu ce qui précéde. cliquez  et ensuite cliquez pour tourner les pages.


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  • bernard clavel

                                                                  photo: page d'accueil orange. 

     

     

    Au début des années 70 dans une librairie de Corbeil, je tombe sur un bouquin intitulé "le silence des armes" de Bernard Clavel. Arrivé à ma piaule, je me jette dans ce livre, en oublie de manger et avale les pages, jusqu'à la dernière, d'une traite.

     

    C'est l'époque où je me prépare à affronter les hauts murs car on m'a refusé le statut d'objecteur de conscience. Le thème de ce bouquin, une histoire d'objecteur de conscience qui tourne mal.

     

    Avec ce bouquin je découvre un auteur qui raconte dans un langage simple des choses très sérieuses et surtout très humaines. Ce livre a eu le déshonneur d'une critique dans le journal de la légion avec comme résumé:" à détruire.......avec où sans l'auteur".

    Lisant ceci Clavel écrira une longue lettre de réponse publiée sous le titre de "lettre à un képi blanc".

    Dans ce texte il s'adresse avec beaucoup de gentillesse et de calme à son destinataire et pourtant je ne me rappelle pas avoir lu charge plus violente contre la caste militaire.

    Clavel était un pacifiste amoureux fou de la vie et défenseur acharné de la paix.

     

    En prison j'ai eu le temps de dévorer une suite romanesque "la grande patience" qui raconte sa vie depuis son apprentissage de patissier jusqu'à la mort de ses parents.

    Quatre titres composent cette suite-la maison des autres--celui qui voulait voir la mer--le coeur des vivants--et les fruits de l'hiver qui lui vaudra le prix goncourt puis son élection à l'académie du même nom dont il finira par démissionner en protestation des petits arrangements d'éditeurs.

    Autre bouquin d'une grande humanité "le massacre des innocents" écrit à la suite de sa rencontre avec le fondateur de "Frères des hommes" pour tenter d'alerter sur ce que vivent les enfants dans le tiers monde et dans les pays en guerre.

    "Le seigneur du fleuve" qui décrit la vie des bateliers du rhône à la grande époque des canuts.

    L'espagnol qui nous parle d'un réfugié espagnol dans une ferme francaise tenue par une femme dont le mari est mort à la guerre............

    "Le tonerre de dieu" dont fut tiré un film avec Gabin, une histoire de prostituée qu'un homme sort du trottoir quand d'autres l'y ont mise. Encore et toujours des histoires de gens vrais, des tranches de vie comme aurait chanté béranger.

     

    Dans le cadre de mon procès devant les "ganaches galonnées", je lui avait écrit pour lui demander s'il accepterait de venir témoigner. Je fus déçu de sa réponse négative qui disait en substance qu'il ne voulait à aucun prix qu'on puisse l'accuser de se faire de la pub en exploitant des affaires publiques. De plus il tenait absolument à une très grande discrétion et il est vrai qu'il ne fit pas beaucoup parler de lui dans les journaux à scandale.

     N'empêche qu'avec son autorisation j'avais puisé dans lettre à un képi blanc nombre de choses pour m'expliquer et non me défendre car on ne se défend pas d'être pacifiste, antimilitariste et non violent. Est ce qu'on se défend d'être blond où brun? Seul un obtus à képi peut poser une telle question.

     

    Salut bernard, on ne s'est jamais rencontré mais j'ai passé tant de temps en ta compagnie.

     


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