Au 13 ème siècle avec les croisades, le maire de Prague décide de bloquer les juifs dans un quartier (Josefov). Etant totalement séparés du reste de la ville ils avaient créé leur propre administration. Cela dura jusqu'en 1783 quand Joseph 2 rétablit leurs droits civiques. Josefov devient alors un quartier à part entière. Au 19 ème siècle, l'insalubrité du quartier conduit à une rénovation quasi totale. Seules restent, le cimetière, l'hotel de ville et les bâtiments religieux. C'est à ce moment que sont baties ces belles batisses qui délimitent le secteur.Il y en a des dizaines, je n'ai pas tout photographié.

 

Le quartier aujourd'hui est articulé autour du centre culturel et des 7 synagogues qui s'y trouvent.

Le centre culturel est situé dans l'ancien siège de la "confrérie du dernier devoir", sorte de fraternité chargée de s'occuper des malades en fin de vie. Son rôle était de faire en sorte qu'une présence permanente soit assurée auprès du mourant tout en assurant sa famille des besoins en nourriture. Au moment du décès, les membres s'occupaient de la toilette, les femmes préparaient le linceul et enfin le défunt était porté en terre. Aucune intervention extérieure n'était nécessaire. Après l'inhumation, des quêtes étaient organisées dans toute la confrérie pour reconstituer les fonds et pouvoir subvenir aux besoins à venir. Je n'ai pratiquement pas de photos intérieures car elles sont interdites et c'est surveillé.

 

 

Dans cette  synagogue sont présentées toutes sortes de documents sur l'histoire juive.

 Le cimetière compte environ 12000 tombes mais il est si petit qu'on ne sait combien de couches de terre ont été rajoutées. Les pierres sont remontées et empilées en surface, ce qui donne cette image de chaos.

 

On trouve fréquemment sur les pierres un symbole sculpté, ici une chevrette. Ces signes sont les symboles qui relient aux tribus juives d'origine.

 

Je n'ai pas retenu avec précision le sens de  ces symboles. Il me semble me souvenir que le boeuf est le symbole des Cohen mais sans certitude.

Parmi les synagogues, un véritable chef d'oeuvre la "synagogue espagnole". Entièrement décorée en style mauresque, s'il n'y avait pas les signes juifs de reconnaissance, on pourrait se croire en monde musulman. Photos interdites mais j'ai un peu triché et je vous en montre quelques morceaux.

 

 

 

 

 

Pour finir cette balade, la synagogue Pinkas. Exclusivement dédiée à la mémoire de la shoah et de ses victimes. Après la guerre, les noms de tous les juifs tchèques et moraves victimes de la persécution nazie ont été inscrits avec leurs date de naissance, de décès et leur commune d'origine. Tous les murs, caves, voutes, embrasement de fenêtres ont été exploités pour graver les 80000 noms qu'on y trouve. Parceque 80 000 c'est un chiffre mais 80 000 dates de naissance et de décès ce sont bien 80 000 personnes. Photos interdites mais j'ai encore un peu triché pour la bonne cause. La gardienne m'as fait un oeil sévère mais sans plus.

 

 

 

 

En 1968 suite à des infiltrations d'eau dues aux inondations, le mémorial a du fermer et les inscriptions d'origine n'ont pu être sauvegardées. Le régime communiste a systématiquement repoussé la rénovation des lieux, estimant qu'il y avait plus urgent, toujours plus urgent. Ce n'est qu'en 1990 que la réfection a été exécutée. Au premier étage, une émouvante exposition de dessins faits par des enfants déportés. Sur les 8000 qui furent déportés, 242 sont revenus.  Je n'ai pas pu faire de photos. Je me suis contenté de ce panneau à l'entrée.

 

 

Commentaire inutile.

 

La prochaine fois retour en centre ville sur un thème plus gai.

En réponse à un article de jucalou, je lui ai donné cette recette simple et délicieuse. Je vous en fait profiter.

 

Recette des pasteis de nata.

4 feuilles de pâte feuilletée
60 grs de sucre en poudre
2 oeufs + 2 jaunes d'oeufs
25 cl de lait
12.5 cl de crème épaisse
1 cuillerée à café d'essence de vanille.

Préchauffer le four à 200° (thermostat 7).

Beurrer des moules à muffins (je préfère des moules en silicone, cela évite de beurrer et d'être trop gras).
Découper la pâte feuilletée en disques de 9 cm de diamètre.

Tapisser les moules avec la pâte et garder au frigo.
Casser les oeufs dans une terrine, ajouter les jaunes et le sucre.

Fouetter très vivement pour obtenir un mélange mousseux et homogène.

Verser le lait, la crème et l'essence de vanille.

Remuer bien.
Verser le mélange dans les moules au 3/4 de la hauteur.

Cuire au four environ 15 minutes pour des gateaux très moelleux.

Si vous préférez un peu plus "brulé", vous pouvez pousser jusqu'à 18 où 20 minutes.

Attention ces gateaux ne sont pas faits pour vieillir. A déguster dans les 24 heures. A Lisbonne ils sont vendus avec un sachet de sucre à la cannelle.

Régalez vous.

 

Perso, j'ai fait l'essai de parfumer au caramel, c'est pas mal non plus, mais la vanille reste le summum.

Bien évidemment cette balade se situe dans le quartier historique, là ou se situe la plus grande concentration de curiosités. Comme partout. Cela dit ce quartier s'étend sur une surface assez importante. De la cathédrale au musée national et du quartier juif au pont Palackeno il faut imaginer un carré de 2 kms de côtés.

Une particularité assez incroyable: le "sgraphite". A y regarder de près, je pense avoir trouvé la méthode de création. C'est un truc de "louf".

 

 

Voilà une vue générale. Approchons!

 

 

 

Et maintenant en gros plan.

 

 

En fait on peut comparer au principe de la carte à gratter que l'on utilisait en dessin au lycée. Une première couche d'enduit graphité avec beaucoup de grains. Par dessus un enduit très fin et clair. C'est là que le boulot du graveur commence. Il gratte l'enduit clair pour faire apparaître le graphite en relief. Ce type de travail se trouve un peu partout dans les villes (y compris petites). Dans certains endroits probablement par économie, ils se sont contentés de peindre. J'aurai l'occasion de vous mettre des exemples plus tard.

En attendant voilà ce que cela donne sur une école au centre ville.

 

 

Les traits noirs, ce sont les cables électriques du tramway.

 

 

Autre chose qui frappe c'est la couleur qui est partout et l'esprit renaissance. Prague est une ville gaie et joyeuse. Vu l'état des bâtiments, il semble que le régime communiste ait pris grand soin de ces joyaux. Il ne me parait pas possible qu'un tel programme d'entretien ait tenu en 20 ans.

 

 

 

 

C'est l'hotel Pariz (je n'y étais pas).

 

 

 

Une maison dans le quartier juif. Notre prochaine balade.

S'il y a des justiciers autoproclamés, comme le pense fion-fion, c'est juste parcequ'il existe des escrocs auto-amnistiés!

 

Sondage de popularité: le président en chute libre  serait battu à la présidentielle par Martine Aubry:"rien à craindre, tous les signaux sont au woerth!"

 

Mme Bettencourt, recevait souvent à diner les politiciens de l'ump: elle tenait table ouwoerth!

Après le vote négatif hier soir à l'assemblée qui suit un autre vote négatif au sénat:

Le palais est woerth de rage.